Régionales : échecs à gauche

Politis  • 1 avril 2010
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À 19 heures, lundi 29 mars, à l’issue du scrutin des élections régionales et alors que les premiers résultats commençaient à tomber, Paolo Bonaiuti, porte-parole du gouvernement Berlusconi, déclarait qu’il considérerait ces élections comme un « succès » si la droite gagnait dans quatre régions.

Elle en remporte finalement six, en conservant ses bastions de Lombardie et de Vénétie (tenue par la Ligue du Nord), et en enlevant à la gauche le Piémont (le candidat de la Ligue l’emportant d’extrême justesse), le Latium, la Calabre et la Campanie. Mais c’est surtout la populiste et xénophobe Ligue du Nord qui double ses voix à l’échelle nationale, tandis que le parti de Silvio Berlusconi stagne en nombre de voix. Amer, le centre-gauche n’a pas su mobiliser – l’abstention, particulièrement forte, s’élevant à plus de 34 % – et ne parvient finalement qu’à conserver ses bastions du centre (de la Ligurie au Marches). Seule bonne nouvelle, dans le Sud, la nette victoire du président sortant des Pouilles et unique candidat de la gauche de (la) gauche, Nichi Vendola, militant homosexuel et ancien de Rifondazione Comunista, qui avait remporté les primaires devant le Parti démocrate (PD) dans cette région, dont il a fait un véritable laboratoire pour la gauche italienne. Enfin, dans les municipales qui avaient lieu en parallèle dans certaines villes, si la droite et en particulier la Ligue du Nord engrangent de nettes victoires au Nord, le centre-gauche conserve Venise, où le candidat du PD succède à l’ancien maire-philosophe Massimo Cacciari.

Monde
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