Les dossiers chauds
dans l’hebdo N° 1115 Acheter ce numéro
Suppression des allocs
Examinée le 16 juin à l’Assemblée, une proposition de loi d’Éric Ciotti prévoit la suppression des allocations familiales en cas d’absentéisme scolaire dès le deuxième constat de quatre demi-journées d’absence non justifiées. Devant la fronde soulevée, la commission des Affaires sociales a prévu de rétablir les allocations si l’élève est assidu tout le mois suivant ses absences. « Ce n’est pas en étranglant financièrement les familles qu’on les aidera à résoudre leurs difficultés ! », s’est exclamée la FCPE.
Et pourquoi le « contrat de responsabilité parentale » n’a-t-il jamais fait l’objet de l’évaluation prévue à sa création en 2006 ? « C’est dans l’école qu’il faut chercher des solutions ! » , martèlent les parents d’élèves.
Manuels
Réforme du lycée oblige, les programmes de seconde ont été revus,
le contenu des manuels aussi. Depuis 2004, ce sont les Régions qui financent les manuels des lycéens pour assurer une quasi-gratuité pour tout le monde. Cette année, le surcoût est tel qu’elles risquent de coincer. Résultat : les parents des élèves de secondes générale et technologique vont devoir faire face à l’achat de manuels neufs dans la plupart des matières concernées par les changements. Soit un coût de 190 à 250 euros supplémentaire pour la rentrée, chiffre l’Association des Régions de France. Avec la FCPE et la Peep, elle attend des actes de l’État, « qui, en l’occurrence, est le seul prescripteur d’une dépense qu’il ne souhaite pas financer ».
Fichiers
Le 19 juillet, le Conseil d’État a demandé au gouvernement de modifier
le fichier Base élèves, qu’il avait généralisé en 2009 contre l’avis d’une bonne partie des personnels de l’éducation. Il a notamment demandé la suppression des données relatives à la santé des élèves et que leur durée de conservation soit réduite de trente ans à quinze ans. Qu’en sera-t-il pour le « fichier des décrocheurs » – alias SDO, pour « suivi de l’orientation » –, proposé par Nicolas Sarkozy le 12 juillet ?
Rythmes
Cours le matin, sport l’après-midi : dès la rentrée, une centaine d’établissements expérimenteront un emploi du temps « à l’allemande ». Et serviront de chantier-témoin à la Conférence nationale sur les rythmes scolaires lancée par Luc Chatel le 7 juin. Consultations et débats, y compris en ligne, démarrent mi-septembre pour une synthèse prévue en janvier. Sauf que tout le monde, ou presque, défend la semaine de 4 jours et demi, la pause déjeuner d’une heure et demie, l’alternance 7 semaines de cours/2 semaines de vacances, des journées n’excédant par 5 heures dans le premier degré, 6 heures au collège, 7 heures au lycée, et du temps de présence encadré pour faire ses devoirs. Soit un temps scolaire contraint plus long mais moins lourd, remettant en cause le zonage
et rognant sur les vacances d’été. Luc Chatel est-il vraiment décidé à entamer cette petite révolution ?