Le gang des affreux
dans l’hebdo N° 1119 Acheter ce numéro
Brice Hortefeux
Le premier flic
de France a une fâcheuse tendance à penser que certaines populations posent des problèmes en raison de leur seule origine. Déjà condamné pour injures raciales (il a fait appel) à la suite de propos visant un militant d’origine maghrébine, il a récidivé dans une circulaire sur les expulsions de campements illégaux visant explicitement les Roms.
Il réclame des jurys populaires en correctionnelle et veut faire élire les juges d’application des peines.
Thierry Mariani
Le député maire de Valréas (Vaucluse) s’est fait un nom en demandant, en 2007, que les candidats au regroupement familial se soumettent à des tests ADN. Battu aux régionales en Paca, il a pris la tête d’un « Collectif de la droite populaire » de 37 parlementaires. Leur maxime : « Nation, Patrie, République et travail ». Rapporteur de la future loi Besson Immigration, Intégration et Nationalité, il veut priver les étrangers en situation irrégulière du bénéfice de l’aide médicale d’État.
Eric Besson
Ce transfuge décomplexé de la gauche, n’a pas fait le voyage vers la droite à moitié. Devenu dans le deuxième gouvernement Fillon ministre de l’Immigration et de l’Identité nationale, il est l’initiateur (officiel) du sinistre débat qui a tourné à la vindicte islamophobe. Artisan autant que Brice Hortefeux des reconduites à la frontière, il semble un peu moins à l’aise dans la traque aux Roms. Au point d’avoir osé affirmer qu’il n’avait pas eu connaissance du décret du 5 août du ministère de l’Intérieur qui désignait nommément les Roms. Un petit retour de honte ?
Eric Ciotti
C’est le Monsieur sécurité de l’UMP. Père de la récente loi prévoyant la suspension des allocations familiales pour absentéisme scolaire, ce député président du conseil général des Alpes-Maritimes veut maintenant instituer une responsabilité pénale pour les parents de mineurs délinquants. Avec à la clé deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour ceux qui ne tiendraient par leur enfant déjà « poursuivi ou condamné pour une infraction ».
Christian Estrosi
Sarkozyste historique et amateur de phrases chocs
– « Français ou voyou, il faut choisir » –, le ministre de l’Industrie se verrait bien en premier flic de France. Convaincu que « la France est la démocratie la plus généreuse du monde » , il justifie toutes les mesures répressives contre les étrangers. Mais sa proposition de sanctionner des municipalités « défaillantes » en matière de prévention de la délinquance a soulevé un tollé, y compris dans les rangs de l’UMP.
Christian Vanneste
Homophobe convaincu ayant déclaré que l’homosexualité
– qu’il a souvent comparée à la pédophilie – était « une menace pour la survie de l’humanité » , le député UMP du Nord aime à faire parler de lui. Partisan d’une politique sécuritaire à outrance, il s’est prononcé en faveur de la peine de mort pour les terroristes. Il fut aussi l’un des principaux animateurs du groupe de députés de droite ayant fait adopter la loi du 23 février 2005 qui reconnaissait le « rôle positif de la présence française outre-mer » . Bref, un charmant monsieur…