Sous la grosse boule à facettes
dans l’hebdo N° 1132-1133 Acheter ce numéro
Immédiatement après que la Pen a couiné que les « prières de rue » des foutus fils d’Allah sentaient l’ « Occupation » , le Comité pour la préservation de l’éditocratie consanguine (Comecon) et la Brigade fouresto-mélenchique pour une accrue vigilance républicaine (BFM) ont organisé un grand bal disco des faux derches, doté de surcroît d’un concours de poésie dansante.
Le thème en fut : « Si que c’est la Pen qui le dit, c’est parce qu’elle est nazie, mais si que c’est nous qu’on le dit, c’est parce qu’on est gentils. »
L’objectif était, comme t’auras deviné, de « monter haut dans l’absolu foutage de gueule » , et de « bouffer de la djellaba sans trop se laisser emmerder » .
C’est le patron de l’Express, Christophe Barbier (de sévices), qui s’est d’abord lancé, campé sur le dancefloor, pour déclamer sans rire : « Jamais l’Express n’a fermé les yeux sur les problèmes liés à l’ immigration . Jamais l’Express n’a nié que la puissance croissante de l’ islam était un défi pour l’Occident . Déséquilibres géopolitiques, menaces terroristes, périls de l’intégrisme, difficultés pour la religion musulmane de s’adapter aux exigences de la République : de multiples unes de notre journal sont là pour en témoigner. Mais, à côté de cette lucidité , jamais l’Express n’a cessé, fidèle à son histoire, de rappeler la primauté de l’ humanisme [^2]. »
(Puis de conclure, non sans courage : « Fuck you, Adolf Hitler ! »)
Le concurrent suivant se déhanchait si fort sous la grosse boule à facettes que l’assistance crut d’abord que c’était John Travolta : mais vite on vit que c’était le funky John-Luc Mélenchon, sanglé dans un beau treillis de maquisard du plateau, non des Glières, mais de Michel Drucker.
« Ce qu’a dit la Pen pue, ce qu’a dit la Pen pue, ce qu’a dit la Pen pue le fascisme », a-t-il, pour commencer, karaoké (sur l’air, connu, d’une antique réclame pour le beurre de Poitou-Charentes).
Puis John-Luc a déclamé la fin d’une poésie trouvée sur le site de son parti (de gauche) : « Bien sûr, l’ occupation du domaine public illégal et sans autorisation, à des fins de célébration du culte, doit cesser [^3]. »
Le public, soumis par l’intensité d’une telle prestation, décerna dès lors à John-Luc le mérité Prix du meilleur foutage de gueule republikanisch (PMFGR) 2010. Et sinon, les ami(e)s : joyeux Noël (soit dit sans froisser le vigilant pli de gauche de John-Luc Mélenchon), et bonne année.
[^2]: Citation authentique : l’Express, 15 décembre 2010. (C’est moi qui souligne.
[^3]: Citation authentique : http://www.lepartidegauche.fr, 15 décembre 2010.
Sébastien Fontenelle est un garçon plein d’entrain, adepte de la nuance et du compromis. Enfin ça, c’est les jours pairs.