Terrorisme : la communion …

Ou des hypocrites (ceux qui savent) et des naïfs (ceux qui gobent), si vous préférez.

Auxquels vous pouvez ajouter les laïcards obtus, pour qui la religion (quelle qu’elle soit) est la source de tous les maux, quand elle n’en est (elles n’en sont) que l’adjuvant. Certes important et spectaculaire, terrifiant parfois, mais adjuvant quand même.

On bêle : « Terrorisme, terrorisme ! » sur toutes les antennes ; on psalmodie en boucle : « Fanatisme, fanatisme ! » , on fustige « les monstres » , on montre du poing « les barbares » , on prévient que désormais seule la force répondra à l’outrage, et tant pis, on l’a bien compris, pour les otages qui n’en peuvent mais.

On se garde bien de chercher à comprendre quelque chose, ou à se demander si, par hasard, nous autres occidentaux, n’aurions pas quelque responsabilité dans cette violence qui se déchaîne contre nous.

Car bien sûr, oui, il y a bien violences, attentats aveugles, prises d’otages, et de plus en plus ; et quand ce n’est pas le « blanc » (l’occidental) qui est visé, c’est le frère de race chrétien, parce que frère en religion de l’occidental (le « blanc » ) …

Il est alors réconfortant d’entendre, comme on aborde à un îlet d’intelligence après la traversée d’un océan de mensonges et de conneries, une voix qui va, tranquillement, rappeler quelques vérités qu’on occulte : que la guerre (d’intensité de moins en moins faible) que livre à l’Occident le monde islamique — ses éléments les plus radicaux — est une guerre politico-économique avant d’être une guerre de religion (même si elle se pare des oripeaux de la foi, s’empare de ses symboles, recrute pour le pire les plus bigots de ses fidèles) et qu’elle répond à toutes les guerres exterminatrices que lui livre l’Occident (à la remorque des Etats-Unis d’Amérique, Empire criminel s’il en est, la France en petit soldat de tête, féal grotesque à force de suivisme), dont celle qui perdure en Afghanistan, après les ratonnades d’Irak, entre mille autres saloperies au fil des siècles : coups d’Etats fomentés, révoltes écrasées, dictatures installées et soutenues, étranglements et pillages en tous genres.

Avec, cerise sanglante sur gâteau de merde, ce soutien inconditionnel à un Etat voyou justement considéré par ses voisins comme une tête de pont occidentale en terre arabe.

Merci à Régis Debray

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qui était samedi matin l’invité de Dominique Souchier sur Europe 1, et qu’on peut réécouter sur le site de la station.