NPA : premier congrès, premier bilan
Deux ans après sa fondation et un an avant l’échéance de 2012, le Nouveau Parti anticapitaliste tient son congrès. Olivier Besancenot se félicite du progrès des idées de son parti et défend sa conception de l’unité. Gauche unitaire et les Alternatifs appellent au rassemblement de toutes les forces de transformation sociale.
dans l’hebdo N° 1139 Acheter ce numéro
De quel bilan le Nouveau Parti anticapitaliste se prévaut-il, deux ans après sa fondation ? Quelles perspectives propose-t-il ? Comment envisage-t-il ses relations avec tous ceux qui, à gauche, veulent en finir, comme lui, avec l’emprise du social-libéralisme ? Notamment avec le Front de gauche, en prévision du rendez-vous électoral de 2012 ? Ces questions, qui alimentent bien des discussions au sein de la gauche politique comme de la gauche sociale, constituent la trame de l’entretien avec Olivier Besancenot que nous publions, à la veille du congrès que la formation anticapitaliste tient ce week-end.
Les réponses qu’il nous livre seront très vraisemblablement scrutées. Commentées. Critiquées même. C’est la loi du genre, et le signe que le NPA, malgré deux revers électoraux aux européennes (4,9 %, aucun élu) et aux régionales (2,4 %), pèse dans le champ politique. Ce que nous dit son porte-parole des progrès de quelques idées (l’interdiction des licenciements, l’anticapitalisme…) que ses camarades – et lui – portaient déjà quand le NPA n’était encore que la Ligue communiste révolutionnaire est exact : la famille politique dont est issu le NPA est capable d’influences. Il sera aussi donné quitus à Olivier Besancenot de l’engagement unitaire de son parti dans les luttes comme celle contre la loi sur les retraites.
Mais il est en revanche peu probable que le porte-parole du NPA emporte la même adhésion sur sa conception du rassemblement électoral. Au sein de son parti, sa position ne rassemble d’ailleurs pas la moitié des 3 500 adhérents qui ont participé aux discussions du congrès. Une participation très faible qui confirme l’hémorragie militante amorcée dès 2009 avec le départ des initiateurs de la Gauche unitaire. Combien des 9 000 cartes revendiquées par le NPA, il y a trois ans, n’ont pas été renouvelées ? Un tiers, selon l’estimation la plus courante. Cette désaffection constitue, à tout le moins, l’indice d’un malaise dont les congressistes, ce week-end, auraient intérêt de se préoccuper.
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