Cantonales 2011 : cacophonie à droite
dans l’hebdo N° 1145 Acheter ce numéro
Hostiles au vote PS
« Ni alliance avec le FN,ni front républicain. » C’est la
consigne donnée dimanche
par Jean-François Copé pour les duels FN/PS. Et défendue
par Nicolas Sarkozy, devant l’état-major de l’UMP lundi matin. Pour le chef
de l’État, appeler à voter à gauche face au FN « reviendrait à envoyer un signal de connivence entre l’UMP et le PS,
et donc à alimenter la campagne
anti-“UMPS” développée par le FN » .
Or l’UMP n’a « rien à voir avec le PS » ,
a-t-il insisté. Avant d’ajouter : il ne faut « surtout pas donner l’impression que l’on tire un trait sur un électorat tenté
par le FN » , alors même que « le centre
de gravité politique du pays s’est déplacé vers la droite » . En clair, on pourrait
avoir besoin de ses électeurs, sinon
du FN lui-même.
« Voter contre le FN »
« Aucune voix de la droite et du centre
ne doit
se porter
sur l’extrême droite » , a dit pour sa part François Fillon peu après devant le bureau politique de l’UMP. « Nous devons appeler nos électeurs
à faire le choix de la responsabilité
dans la gestion des affaires locales » ,
a ajouté le chef du gouvernement, précisant : « Tout cela conduit à voter contre le Front national. » Donc…
pour le PS. Seul Copé prétend que
ne pas voter et voter contre sont
une seule et même consigne.
« Deux majorités présidentielles »
Les ministres Valérie Pécresse
et Nathalie Kosciusko-Morizet
prônent, elles, « à titre personnel » ,
un vote pour le PS face au FN.
Tout comme le président du Sénat, Gérard Larcher, Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre),
Jean Arthuis (Alliance centriste)
et François Bayrou. Comme le dit
Jean-Louis Borloo, autre centriste,
il y a « deux majorités présidentielles ».