Jean-Marc Rouillan en semi-liberté
En bref. L’ancien membre d’Action directe sera libéré, le 19 mai, avec un bracelet électronique, deux ans et demi après une première semi-liberté révoquée.
La cour d’appel de Paris a accordé ce jeudi un régime de semi-liberté à Jean-Marc Rouillan, à partir du 19 mai. L’ancien membre d’Action directe avait été condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats du PDG de Renault en 1986 et d’un ingénieur général de l’armement en 1985.
Les prisonniers d’Action directe ont terminé la peine de sûreté de leur condamnation à perpétuité en 2007. Jean-Marc Rouillan avait déjà bénéficié d’une semi-liberté, révoquée fin 2008 à la suite d’une interview accordée à l’Express dans laquelle il avait notamment déclaré, en réponse à une question portant sur les actes d’Action directe et l’assassinat de Georges Besse : «Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Mais par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique.»
« Mr Rouillan sera placé sous bracelet électronique avec notamment obligation de travailler, d’indemniser ses victimes et de ne pas évoquer les faits » , a déclaré son avocat à l’AFP. L’intéressé devrait retourner à Marseille, d’après l’agence de presse, pour travailler chez l’éditeur qui l’employait déjà 2007.
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