Le Front de gauche s’élargit
dans l’hebdo N° 1158 Acheter ce numéro
Simple alliance électorale à ses débuts, le Front de gauche (FG) ambitionne d’être un rassemblement populaire. Les trois partis qui le composent depuis 2009, le Parti communiste français, le Parti de gauche et la Gauche unitaire, ont appelé récemment à la constitution de comités locaux du FG, ouverts aux acteurs syndicaux et associatifs ainsi qu’aux citoyens. C’est un des enjeux de la campagne des élections présidentielle et législatives de 2012, dans laquelle six formations s’engagent derrière Jean-Luc Mélenchon.
Le PCF, fort de 138 000 adhérents (cartes placées) revendiqués, d’un groupe parlementaire au Sénat (20 sénateurs) et de 13 députés, de près de 10 000 élus locaux et 500 municipalités, dont 89 mairies de plus de 9 000 habitants. Le parti dirigé par Pierre Laurent est la principale formation de cette alliance.
Le PG, créé fin 2008, est coprésidé par Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard. Il revendique 8 500 adhérents, compte 3 députés, 2 sénateurs, 17 conseillers régionaux, 11 conseillers généraux et conseillers de Paris, et dirige 9 communes de plus de 3 500 habitants.
La Gauche unitaire est née en mars 2009 de la volonté de militants du NPA de rejoindre le FG, dont Christian Picquet, son porte-parole. Elle compte quelques centaines d’adhérents et 7 conseillers régionaux.
La Fase, Fédération pour une alternative sociale et écologique, née fin 2008, rassemble plusieurs petits courants politiques, dont les Communistes unitaires, qui comptent 3 députés et gèrent des mairies importantes. Organisée en comités très autonomes, elle revendique quelques milliers de sympathisants. Clémentine Autain est sa porte-parole la plus connue.
République et socialisme regroupe d’anciens militants du MRC ayant fait dissidence en mars 2009 pour soutenir le FG aux européennes. Convergences et alternative était un courant unitaire du NPA que ses animateurs, dont Danièle Obono, ont quitté après le congrès de février 2011.