La culture en campagne

Il aura fallu attendre le Festival d’Avignon pour que la culture entre dans la (pré)campagne électorale.

Premier acte : le 8 juillet, le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, annonce un plan d’action en faveur du spectacle vivant qui mobilise 12 millions d’euros sur trois ans (2011-2013).

Deuxième acte : le 14 juillet, à l’initiative d’une intersyndicale qui réunit, entre autres, le Syndicat national des arts vivants, le Syndicat national des scènes publiques, la CGT-Culture et le Syndeac, un rassemblement a lieu dans le centre de la ville en faveur d’un véritable « plan de relance » pour le secteur culturel, qui connaît une « dégradation rapide ». Pour l’intersyndicale, le ministre de la Culture « ne tient compte ni des enjeux ni de la gravité de la situation. Il vient de répondre à la demande justifiée de toutes les organisations professionnelles d’un plan de développement de 150 millions d’euros par an, par un “nanoplan d’actions” de 4 millions d’euros par an ».

Troisième acte : les candidats à la primaire socialiste se montrent les uns après les autres à Avignon et parlent culture. Le 17 juillet, Martine Aubry fait des annonces chiffrées. Elle promet d’augmenter le budget de la culture de 30 à 50 % si elle est élue.

« On commencera par consolider l’intermittence, a-t-elle ajouté,
et ensuite on réfléchira à un autre système qui me paraît plus cohérent, c’est-à-dire financer le travail des créateurs par le budget de l’État. »