Le programme d’Anémone
dans l’hebdo N° 1163-1165 Acheter ce numéro
1 Un gouvernement au service de la France. Le personnel politique, moins payé, s’installe dans les bureaux. Les palais de la République sont rendus au peuple. Parce que vous êtes Français, vous avez le droit de vous la péter tant de jours, au choix, à Versailles, à Chambord, au Louvre et à la Lanterne… Nous avons un très riche patrimoine dont nous payons l’entretien, c’est à nous tous qu’il appartient.
2 Rétablissement du port du diadème en cas de réception royale. Nous avons de la camelote à vendre. En tant que présidente de la République française, j’aère les saphirs de Marie-Amélie et les perles d’Eugénie. Nous aussi, on a de la joncaille. Nos beautés nationales, parées des dernières créations de nos génies locaux, poussent à l’export.
3 J’interdis la publicité. C’est une pratique hors la loi. La publicité ne peut être en aucun cas confondue avec l’information. Elle relève de la propagande. Il s’agit d’argent extorqué. Ne préféreriez-vous pas payer moins cher et vous passer de la publicité ? Et lorsqu’on dit que sans elle les médias seraient plus chers, OK, mais comme tout le reste serait moins cher, on aurait les moyens de payer l’info à son juste prix.
4 Je renationalise la création de la monnaie car le crédit est un bien commun. De tous temps, la planche à billets fut propriété régalienne, jusqu’à récemment où des abrutis décidèrent de sa privatisation. L’État se prêtera à lui-même, à taux zéro.
5 Il faut refondre la fiscalité de façon à avantager l’artisanat , c’est-à-dire partout où l’on fait à la main. On peut collectiviser la propriété de l’industrie, après tout, elle est un bien commun. L’industrie est fort utile
à nous décharger des tâches monotones, à décupler nos forces, à nous permettre de voler comme de plonger. L’industrie et les techniques sont de belles conquêtes,
que le peuple a mises au point.
6 Qu’à l’heure où, sous la poussée d’une explosion démographique concomitante à une raréfaction des matières premières, les multinationales persistent à payer des staffs chargés d’étudier l’obsolescence programmée des produits qu’elles mettent à la vente est un scandale. Il doit cesser.
7 Il y aurait encore beaucoup à dire sur l’éducation, la médecine, le justice, l’agriculture, etc. Ce sera pour la prochaine fois !