Universités d’été du Medef : « Une crise est toujours génératrice d’opportunités »
Les adhérents du syndicat patronal étaient réunis pendant trois jours sur le Campus de HEC, moins de deux mois après l’effondrement des bourses mondiales. Le cap libéral est plus que jamais le credo des patrons, même s’ils sont désormais convertis à la « régulation » des marchés financiers.
Au cœur d’une crise systémique sans précédent et devant les questions cruciales qu’elle pose à notre économie, les patrons veulent garder un cap libéral.
Les critiques du « capitalisme financier » se font de plus en plus explicites et beaucoup se disent désormais favorables à une régulation des bourses mondiales. Mais pour le reste, le Medef réclame « de l’air », un État économe et surtout pas trop d’impôts.
Morceaux choisis, dans les allées du campus de HEC à Jouy-en-Josas, qui accueillait du 31 août au 2 septembre les adhérents du syndicat patronal et leurs prestigieux invités.
« Nous devons rester optimistes sinon nous n’avons plus qu’à attendre la mort , estime aussi hors caméra Olivier Kerr, consultant d’un cabinet de conseil en ressources humaines. Certes la crise changera des choses, mais tout change constamment ! Les hommes ont toujours été confrontés à des crises. Et puis une crise est toujours génératrice d’opportunités. »
Parmi les pontes présents sur le campus de HEC, l’illustre Serge Dassault a été mis à l’honneur en ouverture d’une table ronde, jeudi 1er septembre. Dans un exercice de papy-la-castagne, le vendeur d’armes (et propriétaire du Figaro) s’en est pris coup sur coup aux syndicats, aux socialistes, à la justice… Un savoureux inventaire des plus beaux poncifs libéraux.
- À voir en version intégrale :
Retrouvez le reportage de Pauline Graulle dans le prochain numéro de Politis. Jeudi 8 septembre en kiosques et sur Politis.fr
- Article modifié le 5/09/2011 à 12h: Ajout de la vidéo de Serge Dassault
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