Le monde est de plus en plus bio
La production mondiale d’aliments biologiques a été multipliée par 3,5 en dix ans.
dans l’hebdo N° 1178 Acheter ce numéro
Sur 240 pages, soit largement plus que les années précédentes, l’Agence Bio, organisme public pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, a rendu publique son édition 2011 des chiffres clés de l’agriculture biologique [[L’Agriculture biologique, Agence Bio, édition 2011, 25 euros. À commander sur le site Internet de la Documentation française,
www.ladocumentationfrancaise.fr]]. Une radiographie minutieuse de la situation du bio dans le monde et en France. Ce mode de production a été multiplié sur toute la planète par 3,5 au cours des dix dernières années. La surface mondiale est passée de 35,5 millions d’hectares à 37,5 entre 2008 et 2009, les plus grosses augmentations de surface ayant été répertoriées en Argentine, en Espagne et en Turquie. Toujours au niveau mondial, c’est la culture bio du café qui enregistre les progrès les plus importants : 5 % des surfaces plantées.
La France accuse toujours un certain retard, avec 20 604 exploitations (845 440 hectares) fin 2010, ce qui représente malgré tout une augmentation de 25 % par rapport à 2009, et de 55 % par rapport à 2008. Les exploitations bios sont encore très minoritaires (4 %) par rapport à l’ensemble des exploitations agricoles en France. L’alimentation bio n’est cependant plus un phénomène de mode. La demande est telle que la France doit importer aujourd’hui, selon les produits, entre 40 et 60 % de sa consommation bio.
La région Midi-Pyrénées est largement en tête avec 105 000 hectares, suivie par les Pays de la Loire, le Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes. Lanternes rouges : la Haute-Normandie, le Nord-Pas-de-Calais, la Corse. L’Île-de-France compte 6 700 hectares, ce qui n’est pas beaucoup, mais les initiatives récentes d’associations et de jeunes agriculteurs y ont entraîné une augmentation de 32 % des surfaces entre 2009 et 2010.
En France, le chiffre d’affaires des produits bios est passé de 1,6 milliard d’euros en 2005 à 3,38 milliards en 2010. Au hit-parade des denrées, on trouve l’épicerie et les boissons, suivies par les produits lactés et les fruits et légumes.