« Occupy la défense » expulsé, sale temps pour les « Indignés »
Après 6 semaines d’occupation au pied des marches de l’arche de la Défense, près de Paris, les « Indignés » ont été expulsés tôt vendredi 16 décembre.
Vingt « Indignés » étaient retenus en garde à vue, vendredi soir, au Commissariat de Nanterre. Ils ont été interpellés dans la matinée, après une tentative d’occupation de la Maison de l’architecture de Nanterre. Tout près de là, entre 6h30 et 8h00, les forces de l’ordre étaient déjà intervenues, dégainant les flashballs, pour évacuer le campement de la Défense. Dix manifestants se trouvaient alors sur l’esplanade de la Grande Arche, vingt autres dans les sous-sols, devant une sortie de secours de la galerie commerciale des Quatre Temps. Ils auraient tous été reconduits à Paris en RER.
Selon la Préfecture, cette action des forces de l’ordre répondait à plusieurs tentatives de pénétration et d’occupation des bâtiments du centre commercial, et s’avérait d’autant plus nécessaire que la zone était visée par une alerte de vigilance orange lancée par Météo France, la tempête « Joachim » balayant alors la France.
Dans l’après-midi, des militants se sont rassemblés sur le square du 19 mars 1962 à Nanterre, pour dire leur colère contre cette nouvelle arrestation et soutenir leurs camarades.
Le mouvement Occupy se poursuit en France, même s’il n’a jamais réussi à lever une mobilisation comparable aux indignés espagnols ou à « Occupy Wall Street ». Si « Joaquim » a aussi forcé les campeurs nantais à ranger leurs tentes, les Montpelliérains manifestaient cet après-midi encore, et le centre d’affaires parisien, bien que désormais encombré par son marché de Noël, devrait très bientôt être réinvesti, comme il l’est depuis le 4 novembre… dans l’indifférence quasi générale.
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