Toujours plus pauvres

Deux organismes publics s’inquiètent des freins aux politiques de lutte contre la pauvreté.

Thierry Brun  • 8 décembre 2011 abonné·es

Rien ne va plus dans la politique gouvernementale de lutte contre la pauvreté. « Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes » , reconnaît le député UMP Étienne Pinte, qui préside le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE). Cet organisme et l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES), présidé par Jérôme Vignon, ancien conseiller de Jacques Delors, ont planché sur l’objectif de baisse d’un tiers du taux de pauvreté en 2012, promis par Nicolas Sarkozy en 2007. Ils ont exprimé « leur inquiétude sur les difficultés à atteindre l’objectif » et réclament une hausse de 25 % du RSA ainsi qu’un nouveau plan de cohésion sociale.

« Sans négliger le poids de la crise, on peut néanmoins considérer que celle-ci a plutôt aggravé des situations de vulnérabilité préexistantes, notamment du fait du marché du travail et des systèmes redistributifs » , constate l’ONPES. En clair, les groupes les plus pauvres se sont appauvris, et l’on assiste à une « hausse continue des inégalités de revenus » .

Selon l’Insee, la France métropolitaine comptait 8,2 millions de personnes vivant avec moins de 954 euros par mois en 2009, contre 7,8 millions en 2008. Conclusion : les politiques actuelles ne permettront pas de réduire d’un tiers la pauvreté.

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