Pitié pour le peuple ! Après la Grèce, l’Espagne ?
dans l’hebdo N° 1201 Acheter ce numéro
La péninsule ibérique est au bord de la catastrophe économique et sociale. Après avoir rétrocédé la note souveraine espagnole de deux crans (de A à BBB +), l’agence de notation Standard and Poor’s a dégradé, lundi, neuf banques espagnoles, faisant à nouveau entrer le pays officiellement dans la récession.
Alors que le chômage touche déjà près d’un actif sur quatre (5,6 millions de personnes) et qu’une loi, considérée comme « régressive et inutile » par les syndicats, a flexibilisé le marché du travail, le gouvernement (de droite) de Mariano Rajoy a lancé, le 20 avril, le plus grand plan de rigueur de son histoire. Objectif : économiser 27,3 milliards. À tout prix. Une « réforme » sanitaire oblige désormais les retraités à payer 10 % de leurs médicaments (jusque-là gratuits), et les actifs, jusqu’à 60 % de la facture. Les frais d’inscription dans les facs vont augmenter de 50 %, et, faute de financements, les coupures d’électricité se multiplient dans les établissements scolaires… La semaine dernière, 40 000 personnes ont défilé dans les rues de Madrid pour dénoncer ces coupes aveugles dans l’Éducation et la Santé.
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