Crise : Quelles alternatives
dans l’hebdo N° 1207 Acheter ce numéro
Après l’élection de François Hollande, la Fondation Copernic peut ouvrir le chantier de la mise en œuvre de politiques de gauche. Une dizaine d’économistes ont planché, dans une note intitulée Changer vraiment !, sur les outils de ces politiques, avec une certitude : la logique même du programme de François Hollande constitue une impasse. Le président de la République promet de « donner du sens à la rigueur », objectif insuffisant face à l’ampleur du défi, qui révèle d’abord un système à bout de souffle.
Il ne faut pas se tromper de diagnostic. La crise du capitalisme néolibéral n’est pas un accident de parcours. Il n’y a pas d’atténuation ou d’humanisation possible du modèle néolibéral. Un véritable programme de gauche, avec la perspective de sortir de la crise engendrée par ce modèle, doit être enclenché, même si le chemin est étroit et semé d’embûches. Ainsi, la mesure de retour à la retraite à 60 ans pour certaines catégories de personnes, qui ne modifie pourtant qu’à la marge le train des réformes libérales, a essuyé des salves de critiques émanant de la Commission européenne. Le Wall Street Journal lui-même a menacé de dégradation la note de la dette française. Les attaques des piliers du néolibéralisme dessinent en creux une politique alternative de rupture avec le cercle vicieux de l’austérité et de la récession.
Ce que propose Copernic est de stopper sans attendre l’entreprise de démolition systématique des services publics et de la protection sociale, et de mettre en place tout ce qui, dans la société, peut constituer des résistances aux marchés financiers. Son postulat : la France peut lever l’hypothèque de la dette publique et de la subordination des dépenses publiques à la finance. Cette rupture passe par la décision unilatérale de s’affranchir des dogmes des traités européens, à commencer par le Pacte budgétaire, et par le refus de ratifier une « règle d’or » d’équilibre budgétaire. Autre certitude de la Fondation Copernic, un tel programme ne peut être mis en œuvre qu’en s’appuyant sur des mobilisations sociales.
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