Partir en vacances à vélo

Que faire ?

Partir en vacances à vélo par Clémence Glon Le road trip continue de faire rêver. Et si le vélo prenait la place des grosses cylindrées dans la quête de liberté ? Grâce aux véloroutes européennes et aux voies cyclables, pas une région de France n’est inaccessible à bicyclette. Enfourcher la petite reine est donc un bon moyen de partir en vacances et de visiter villes et campagnes. Quatorze itinéraires spécialement conçus pour les deux-roues traversent les pays européens de long en large et irriguent l’ensemble du continent. Six d’entre eux passent par la France. La véloroute n° 6, par exemple, permet de relier Nantes à Constanta, au bord de la mer Noire, soit 3 653 km et dix pays traversés. L’itinérance à vélo impose un rythme lent. Pas question de pédaler huit heures par jour, sauf, pour les moins sportifs, à risquer de transformer les vacances en enfer. En moyenne, les adeptes du cyclotourisme roulent 60 kilomètres par jour, ce qui laisse du temps pour visiter les sites qui jalonnent le parcours. Une semaine de vacances permet alors, par exemple, de se rendre de Royan à Hendaye (408 km, véloroute n° 1). Avant de partir, il est important de bien s’équiper. Pour les premières vacances à deux-roues, l’argent économisé sur le transport est donc souvent réinvesti dans du matériel. Vélo de route avec porte-bagages, sacoches imperméables, tenue adaptée, tente légère…

Pourquoi ?

Le vélo est un mode de transport lent et durable. Il permet de visiter une région en prenant son temps, de profiter du paysage et de faire des rencontres. Dans les campings, hôtels ou lieux touristiques, les cyclistes au long cours intriguent. Sur la route, il existe un véritable esprit de famille entre les « cyclos ». Nombre d’associations militent pour développer ces voyages au contact de la nature. Pour certains, adopter le vélo pour partir en vacances relève d’un choix quasi politique. Alors que le tourisme de masse et la démocratisation de l’avion favorisent chaque été le réchauffement climatique, rien de plus écolo que de parcourir des kilomètres à la force des mollets. Nul besoin de traverser un continent pour trouver sa dose d’exotisme. En passant ses journées dehors à voir défiler la route, le regard change, et la vie prend un autre rythme. Faire du vélo tous les jours est un très bon exercice physique, sans pour autant demander de véritable entraînement. Ne forcez pas sur le pédalier pour arriver au bout du voyage. Le but n’est pas de parcourir un maximum de kilomètres mais plutôt de se retrouver. Des trains, notamment les « Téoz », acceptent les bicyclettes. Il suffit de veiller à ce qu’un pictogramme « vélo » soit indiqué lors de la réservation du Corail ou du TGV. Les régions les plus lointaines n’attendent que vous.

Comment ?

• Consulter le Manuel du voyage à vélo , édité par le Cyclo-Camping international. Pour commander cet ouvrage, voir le site http://www.cci.asso.fr, qui, avec www.eurovelo.org, regroupe l’ensemble des véloroutes européennes.
• Fédération française de cyclotourisme : www.ffct.org