Espagne : crise spéculative
dans l’hebdo N° 1213-1215 Acheter ce numéro
L’été 2012 a un air de déjà-vu pour la zone euro confrontée à une nouvelle vague de spéculation, cette fois-ci liée à la crise de la dette espagnole. Le 23 juillet, un mouvement spéculatif sur les taux d’emprunt a provoqué une chute des Bourses européennes à la suite de l’annonce par la Banque d’Espagne d’une accélération de la récession.
Les taux d’intérêt ont poursuivi leur envol, atteignant un nouveau record, à 7,5 % (pour les emprunts à dix ans), le plus haut depuis la création de la zone euro en 1999. Surtout, ces niveaux sont difficilement soutenables pour qu’un pays puisse se financer sur le marché de la dette souveraine.
Le bon élève de l’Europe néolibérale, car le moins endetté, s’effondre aussi sous le poids des plans d’austérité. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a privilégié le sauvetage des banques. La gauche espagnole se dresse contre le nouveau plan de rigueur, qui prévoit d’économiser 65 milliards d’euros d’ici à la fin 2014. Le 19 juillet, des centaines de milliers de personnes ont manifesté contre cette cure d’austérité.