Manège désenchanté

Audrey Pulvar agite le mercato, et le jeu de chaises musicales se poursuit.

Jean-Claude Renard  • 19 juillet 2012 abonné·es

Est-ce une surprise ? Écartée de la matinale de France Inter parce que compagne du ministre du Redressement productif, persona non grata à France Télévisions pour les mêmes raisons, la très médiatique Audrey Pulvar débarque aux Inrocks en « directrice générale en charge de l’éditorial », en même temps qu’Arnaud Aubron est chargé du développement du magazine. Un duo qui succède à David Kessler, tout frais conseiller en médias à l’Élysée.

Audrey Pulvar aurait pu se diriger vers des émissions de société, voire culturelles, à la radio ou à la télévision. Elle choisit la presse écrite et un titre qui l’avait propulsée à sa une en avril dernier. Propriété de Matthieu Pigasse, déjà actionnaire individuel du Monde, le magazine se veut aujourd’hui plus généraliste, plus sociétal et politique. Si cette nomination dérange la profession, ajoute une nouvelle page sur les connivences entre politique et médias, Audrey Pulvar ne devrait pas faire autre chose que vendre l’hebdomadaire sur les plateaux télé, tenir un rôle de représentation. En attendant, elle retrouvera Thomas Legrand, éditorialiste politique à France Inter mais également chroniqueur aux Inrocks. On peut s’interroger s’il gardera son poste. Dans un autre registre people, évincé de Direct 8 (racheté par Canal + qui entend redonner un peu de prestige à la chaîne), Jean-Marc Morandini rebondit sur NRJ 12 pour une émission d’actualités autour des médias. Franz-Olivier Giesbert se recase sur France 5 avec un débat d’idées mensuel. Rien de bien nouveau donc…

Médias
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