Erreur de diagnostic

Un rapport de la Cnuced montre comment la rigueur renforce la crise.

Clémence Glon  • 13 septembre 2012 abonné·es

Les politiques de rigueur budgétaire n’arrangent rien à la crise, et les États mènent une vaine bataille pour rétablir la croissance. Dans son rapport sur le commerce et le développement 2012, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) épingle, une fois encore, les mesures d’austérité prises par les pays développés. Non seulement le manque d’investissement pour soutenir les marchés intérieurs freine la demande, mais il réduit également les importations en provenance des pays en développement. Qui voient à leur tour leur économie entrer en récession. Entre 2010 et 2011, la croissance mondiale est passée de 4,1 % à 2,7 % et devrait tomber à 2,5 % en 2012.

La rigueur résulte bien d’un « diagnostic erroné », explique la Cnuced, qui préconise de mettre en place des « politiques macroéconomiques de soutien ». Ces politiques peuvent contribuer à la reprise « lorsqu’elles créent des filets de protection sociale ou les renforcent, et élargissent le rôle de l’appui économique de l’État ». Autre terrain sur lequel doivent s’engager les États : les systèmes financiers nationaux et internationaux, « causes profondes de la crise ».

Économie
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