À flux détendu

Christophe Kantcheff  • 18 octobre 2012
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Je me suis bien amusé, l’autre jour, à écouter Jack Lang. Si, si, c’est possible. Il était l’invité de Dominique Souchier, dimanche, sur France Culture (qui, à peine arrivé d’Europe 1, collectionne déjà les invités has been et/ou hypermédiatisés : Élisabeth Guigou, Thierry Breton, Boris Cyrulnik, Bernard Thibault…).

L’actuel ambassadeur itinérant chargé de la piraterie était venu faire la promotion de son dernier livre, Michel-Ange, cosigné avec un jeune historien de l’art, Colin Lemoine, spécialiste… du XIXe siècle et des avant-gardes européennes à l’aube du XXe siècle !

Jack Lang était en grande forme, faisant des bulles multicolores sur Michel-Ange, développant avec ferveur et conviction les clichés les plus anodins. Une fois la pub faite, l’animateur, que le sculpteur de la Renaissance ne semblait pas passionner outre mesure, est revenu aux sujets d’actualité, via un extrait sonore d’un discours de Mitterrand (François), ô surprise.

Et là, Jack Lang a été grandiose. S’il s’oppose à l’inclusion des œuvres d’art de plus de 50 000 euros dans l’assiette de l’ISF, il s’est en revanche déclaré en faveur d’une taxation sur les plus-values réalisées lors de la revente des œuvres. Bref, il prône une taxe contre la spéculation. C’est dit : Jack Lang s’ancre à l’ultragauche.

Ensuite, il fut question des coupes claires – près d’un milliard d’euros – dans le budget de la culture acceptées par Aurélie Filippetti. Celle-ci s’est « battue comme une lionne », a souligné l’ancien député du Loir-et-Cher, du Pas-de-Calais, mais pas des Vosges (les électeurs, aux législatives de 2012, n’ont pas voulu de ses talents). Cependant, a-t-il ajouté sur un ton martial, « si j’avais été en situation, je n’aurais pas accepté que le budget baisse ». L’« ancien-toujours-à-jamais » ministre de la Culture n’est pas une mauviette.

Culture
Temps de lecture : 2 minutes
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