François Hollande : Six mois, premier bilan
dans l’hebdo N° 1225 Acheter ce numéro
Il y a six mois, nous élisions François Hollande à l’Élysée. Six mois, cela donne assez de recul pour risquer un premier bilan, forcément provisoire. Six mois, c’est trop peu, ne manquera pas de rappeler le gouvernement. Pour imprimer sa marque et mettre en oeuvre une politique, il faut du temps, expliquent les socialistes.
Pourtant, que de réformes peuvent être adoptées et engagées dans ce délai. En 2007, Nicolas Sarkozy n’avait pas eu besoin d’autant de temps pour faire voter le bouclier fiscal, la quasi suppression des droits de succession, la défiscalisation des heures supplémentaires, le service minimum dans les transports collectifs, l’autonomie des universités, une première loi sur la récidive… Dans ce laps de temps, il était même parvenu à s’augmenter très fortement !
En regard du rythme effréné de son prédécesseur, François Hollande apparaît forcément plus indécis. On ne peut nier que le gouvernement a commencé à mettre en oeuvre ses engagements. Nous essayons dans les pages qui suivent d’en donner l’aperçu le plus complet. Mais il a aussi revu à la baisse l’ambition de certaines promesses de campagne déjà bien timides. Renvoyé quelques-unes aux calendes grecques. Prélude à un renoncement ? La semaine dernière, la porteparole du gouvernement estimait difficile que les étrangers puissent voter dès les élections municipales de 2014.
Samedi, un millier de manifestants posaient, dans les rues de Toulouse, une question simple : « Le changement, c’est pour quand ? » Il y avait dans ce rassemblement, initié par le Comité local contre la dette, des militants politiques du Front de gauche et du NPA, des syndicalistes et altermondialistes, mais surtout des salariés de Sanofi et de France 3 en attente de politiques concrètes. Au congrès de Toulouse, leur interrogation est restée sans réponse.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don