Le NPA en quête d’un rebond
Affaiblie et divisée, la formation d’extrême gauche veut rassembler une « opposition de gauche » au PS pour se refaire une santé.
dans l’hebdo N° 1239 Acheter ce numéro
Un parti politique dont les effectifs ont été divisés par quatre depuis sa fondation en 2009 peut-il rebondir ? La question était au cœur du 2e congrès du NPA, qui se tenait ce week-end à Saint-Denis. Six mois après une vague de départs de militants vers le Front de gauche, le NPA ne revendique plus que 2 500 adhérents, et ses finances sont durablement plombées par la perte du financement public. « A priori l’hémorragie est stoppée », veut croire Philippe Poutou. « Le NPA n’est pas mort, il est moribond et un moribond peut revivre », nous résumait un délégué à l’ouverture du congrès.
Les congressistes n’ont toutefois pu s’accorder sur une résolution commune. La majorité de la direction, reconduite de peu avec 51 % sur « une orientation pour agir », espère que le NPA trouvera un second souffle dans le rassemblement d’ « une opposition de gauche ». Elle veut pour cela « s’adresser à l’ensemble des organisations qui ne soutiennent pas le gouvernement », et « titiller » le Front de gauche, avec qui il n’y a « pas d’accord programmatique et stratégique possible », afin de le pousser « à se positionner plus clairement ». Mais les modalités de ce dialogue continuent de diviser le NPA. Son « courant révolutionnaire » conduit par Gaël Quirante (32 %), aiguillonné par un groupe ultra-radical (9 %), ne veut pas en entendre parler. Lundi, le NPA enregistrait un nouveau départ, celui de Philippe Corcuff, lassé de voir « les plus mauvais côtés de la culture léniniste-trotskyste » prendre le dessus.