À flux détendu
dans l’hebdo N° 1243 Acheter ce numéro
L’affaire Marcela Iacub rend fou. En quelques jours, outre qu’une foule de beaux esprits s’est pressée au portillon pour nous expliquer ce que le coup réalisé avec Belle et Bête disait de l’époque (merci à tous ces généreux pédagogues sans qui nous ne comprendrions goutte), des choses inouïes ont paru dans la presse. J’ai retenu les plus piquantes à mes yeux. À tout seigneur tout honneur : Jean Daniel, fondateur et toujours éditorialiste du Nouvel Obs, a publié, en pied de son édito du numéro qui a suivi la une sur la cochonceté, une mise au point scandalisée. On y apprend que Laurent Joffrin ne l’avait pas informé de ce qu’il tramait. Il est vrai qu’en tant que directeur, il n’y était pas tenu. Il est aussi vrai qu’on n’est pas toujours obligé d’agir avec classe… Deuxième impétrant : Philippe Lançon, brillant critique littéraire à Libération, qui, dans sa tribune intitulée « Oui, oui, oui et oui », a expliqué comment le livre de Iacub, chroniqueuse hebdomadaire du journal, s’est retrouvé en une : « Qu’elle soit collaboratrice nous conduisait, par principe, à ne pas faire cet événement. Nous avons fait, par enthousiasme, et à vrai dire par plaisir, une exception. » À quoi cela tient, le respect d’une règle déontologique : un petit bonheur, et pschitt !
Autre curiosité : page 111 du numéro des Inrocks du 27 février, Nelly Kaprièlian écrit : « À l’heure où l’on boucle les Inrocks, on n’a toujours pas reçu le livre. » Page 21 du même numéro, elle en fait la critique. Des deux Kaprièlian, qui croire ? Enfin, last but not least, l’avocat Emmanuel Pierrat, confraternel avec la juriste zoophile, déclare dans le Monde des livres : « Elle a un désir violent d’être connue et reconnue. » Pierrat, qui n’a pas hésité à se montrer à poil dans un documentaire pour Canal + ( la Nudité toute nue, d’Olivier Nicklaus) et qu’on ne cesse de voir à la télé, nouveau donneur de leçons en austérité médiatique ! Mort de rire…
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