Disparition : Jean-Marc Roberts
dans l’hebdo N° 1246 Acheter ce numéro
« Je ne suis pas encore mort, tellement vivant au contraire », a écrit Jean-Marc Roberts dans Deux vies valent mieux qu’une, paru chez Flammarion il y a quelques jours. Depuis, la sale maladie a accompli son œuvre. Mort à 58 ans, le 25 mars, Jean-Marc Roberts, directeur de Stock depuis 1998, était une figure de l’édition. Aimant les coups, comme au poker (le dernier étant Belle et Bête de Marcela Iacub), mais publiant aussi Brigitte Giraud, Éric Reinhardt, Vassili Alexakis, Bruno Gibert ou Gwenaëlle Aubry, l’homme était affable, efficace, intelligent et aimé par ses auteurs pour, notamment, sa disponibilité. Il savait aussi soutenir des confrères ou des causes sans en tirer un quelconque avantage ou publicité. Ses romans, au dilettantisme calculé, paraissaient souvent trop anodins. Mais ses pages les plus réussies, à l’image de Deux vies valent mieux qu’une, semblaient répondre avec éclat à cette maxime de Valéry : « Ce qu’il y a de plus profond dans l’homme, c’est la peau. »
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