Notre-Dame-des-Landes : la Commission de dialogue demande un délai
La Commission de dialogue qui doit statuer sur le projet d’aéroport repousse d’une dizaine de jours le rendu de ses conclusions en raison de complications.
« Un petit délai supplémentaire ». Voici ce dont le président de la Commission de dialogue, Claude Chéreau, a besoin pour élaborer un rapport complet. La rédaction du document serait plus lente que prévu, « pas en termes de longueur, mais en termes de complication » justifiait-il jeudi 28 mars, dans une interview à l’AFP.
Nouvelles enquêtes ? Réactualisation des études ? Claude Chéreau n’a pas détaillé son annonce. Il indique néanmoins que le rapport sera livré avant la mi-avril. La date exacte dépendra du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui l’a commandé en novembre par souci d’apaisement. « Notre rapport présentera les inconvénients et les avantages du futur aéroport, et ce sera au gouvernement de décider. »
Bras de fer politique
Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, une association réunissant les opposants au projet, « attend de voir ce qui sera écrit noir sur blanc ». Il ajoute un brin moqueur, « ce n’est pas facile de rédiger un texte qui fait plaisir à tout le monde » .
Pour l’association, le rapport « ne sera pas essentiel au débat » . La Commission d’évaluation scientifique du système de compensations environnementales, qui doit rendre ses conclusions début avril également, est plus importante à ses yeux. Et plus légitime. La Commission de dialogue n’est qu’un « sous-produit». «Cela va nous donner une tendance quant à la suite du mouvement, mais rien de plus ».
Le bras de fer est en effet politique. « Seul le gouvernement pourra décider de faire intervenir ou non les forces de l’ordre pour déloger tout le monde , assène Julien Durand. C’est une situation de rapport de force entre le pouvoir et nous ».
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