Un seul Fleischer (À flux détendu)
Carlotta propose, en DVD ou Blue-ray, deux films de Richard Fleischer.
dans l’hebdo N° 1249 Acheter ce numéro
Il serait excessif de prétendre que l’on redécouvre Richard Fleischer. Sa filmographie est suffisamment éloquente, avec notamment 20 000 lieues sous les mers ou Soleil vert que tout le monde, peu ou prou, a vus, ne serait-ce qu’un soir à la télévision. Richard Fleischer ne s’est pourtant pas cantonné aux films à grand spectacle. Il a touché à tous les genres. Réalisateur multiple ? Plus justement, ce fils d’un des pionniers de l’animation a aimé raconter des histoires en expérimentant des formes, des techniques.
Après le coffret des éditions Montparnasse sorti en 2008, qui réunissait d’excellents polars du début des années 1950, Carlotta propose, en DVD ou Blue-ray, deux films du réalisateur, les Inconnus dans la ville (1955) et l’Étrangleur de Boston (1968). Tous deux sont non seulement d’une très grande tension, mais ils recèlent ce quelque chose qui surprend sans reposer pour autant sur un stratagème ou un procédé.
Les Inconnus dans la ville mêle de façon inédite le polar au drame sentimental : dans une petite ville des États-Unis, des malfrats préparent le vol d’une banque tandis que des couples se défont, des hommes sont concupiscents ou des parents s’inquiètent pour leurs enfants. La banque est le lieu critique où le sort de chacun va basculer. À noter la riche analyse qu’en fait le cinéaste et critique Nicolas Saada dans un supplément.
L’Étrangleur de Boston, dans lequel le cinéaste est un des premiers à utiliser le split screen, met en scène un réparateur de chaudières dont la double personnalité lui fait commettre des meurtres horribles. Tony Curtis, à qui Henry Fonda donne la réplique, est cet étrangleur : il y est comme on ne l’a jamais vu ailleurs. Curtis a d’ailleurs bataillé pour obtenir le rôle. L’acteur, qui excellait dans les comédies légères, voulait montrer qu’il était aussi un grand comédien dramatique. Il y est sidérant.
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