Accueillir une ruche

Un projet à la fois pédagogique et écologique pour les enfants.

Valérie Tournelle  • 30 mai 2013 abonné·es

Que faire ?

Il faut d’abord savoir que toute installation d’une ruche est soumise à réglementation. En Île-de-France, elle doit se situer à 5 mètres de la voie publique et des propriétés voisines. La mairie ou la préfecture vous renseigneront sur les dispositions particulières à votre commune. Tout d’abord, votre maison est-elle située dans un environnement favorable ? Les abeilles, pour produire le miel qui vous régalera, ont besoin de butiner des arbres mellifères comme l’acacia, le tilleul, les arbres fruitiers, mais aussi les lavandes, les bruyères, ainsi que la majorité des fleurs d’agrément, et ce dans un rayon de 3 kilomètres. Il faut ensuite choisir l’endroit adéquat. Calme, abrité des vents dominants, de préférence adossé à une haie. Prévoir au moins un mètre carré d’espace dégagé autour de la ruche afin que les abeilles ne soient pas gênées au décollage. L’arrimer solidement en hauteur pour éviter tout contact avec l’humidité. L’orienter de façon à ce qu’elle soit au soleil en hiver et profite gentiment des rayons d’été. Pour finir, la ruche doit se trouver à proximité d’un point d’eau fraîche car les abeilles ont besoin de se désaltérer souvent. Quel budget prévoir ? Environ 150 euros pour la tenue de protection, 250 euros pour une ruche peuplée, ajouter éventuellement des frais de formation pour débutant. Pour le matériel, l’essaim et les conseils, contactez une association d’apiculteurs, il en existe dans chaque département. Après l’obtention de votre ruche, déposez une déclaration (obligatoire) auprès de la direction des services vétérinaires du département.

Pourquoi ?

Pour le plaisir de déguster son propre miel : en moyenne 27 kg par an et par ruche. Pour l’opportunité de proposer un projet à la fois pédagogique et écologique aux enfants. Bien sûr, il faudra apprendre à se protéger des piqûres, mais, en approchant la ruche par le côté et en respectant la tranquillité des abeilles, la cohabitation est aisée. Ensuite, pour offrir à l’abeille un refuge. En effet, d’après une étude de l’Union nationale pour l’apiculture française (Unaf), l’abeille survit plus facilement en ville qu’à la campagne. Les produits phytosanitaires y sont peu ou pas utilisés, et, comme il y fait plus chaud, l’abeille travaille plus et donc produit plus. Enfin, pour la sauvegarde de notre biodiversité. Au moins 30 % des abeilles ont disparu depuis dix ans en Europe selon l’Unaf. Or, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) précise que 35 % de la quantité de notre alimentation et 65 % de sa diversité dépendent de la pollinisation par les abeilles. À terme, leur disparition aurait de graves conséquences écologiques et économiques.  

Comment ?

  • L’Unaf : www.unaf-apiculture.info/  
  • L’association pour le développement de l’apiculture en Île-de-France : www.adaif.fr/  
  • Mairie de Paris : http://bit.ly/10lSqhf  
  • Ateliers apiculture en Île-de-France, par la Société centrale d’apiculture : http://bit.ly/16OiPMz  
  • Pour la défense des abeilles, « Terre d’abeilles » : www.sauvonslesabeilles.com/  
  • L’association Un toit pour les abeilles propose de parrainer une ruche : http://bit.ly/iEzO0

Le geste utile
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