Amnistie : chronologie d’une tradition républicaine
La loi d’amnistie sociale votée par le Sénat devrait être renvoyée en commission, jeudi 16 mai, à l’Assemblée. Ainsi en ont décidé les députés socialistes, lors de leur réunion de groupe, mardi matin. Retour sur l’histoire d’une mesure controversée.
Pratiquée par les Athéniens de l’antiquité et reprise par les révolutionnaires dans la Constitution de 1791 comme une prérogative du Parlement, l’amnistie collective a depuis lors été attendue après chaque élection présidentielle par les citoyens pour effacer les infractions au Code de la route. Mais l’esprit de cette loi procède avant tout d’une démarche de clémence et de réconciliation envers ceux qui, dans des circonstances politiques troublées ont pu commettre des délits ou des crimes.
Il en fut ainsi des Communards de Paris en 1871, en passant par les collaborationnistes de la guerre de 39-45, jusqu’à l’amnistie d’auteurs de détournements de fonds au profit de partis politiques votée en 1990.
Une raison sans doute pour laquelle elle ne bénéficie pas toujours d’une bonne presse auprès de l’opinion publique.
À lire dans Politis n°1253, jeudi 16 mai, notre dossier,« Pourquoi il faut amnistier»
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