La loi Fioraso, « inacceptable » pour les syndicats de l’enseignement supérieur
Enseignants-chercheurs et étudiants étaient mobilisés, mercredi 22 mai, pour protester contre le projet de réforme de l’enseignement supérieur. Reportage.
Plusieurs syndicats avaient appelé, mercredi 22 mai, à une journée nationale de manifestations, alors que les débats débutaient à l’Assemblée nationale. Ils réclament le retrait pur et simple du projet de la loi d’orientation pour l’enseignement supérieur et la recherche (ESR), dite « loi Fioraso », du nom de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
À l’appel de plusieurs syndicats de l’enseignement supérieur, dont Sauvons la recherche, FSU, CGT, Solidaires et des collectifs de précaires, quelques centaines de personnes ont défilé à Paris entre le Panthéon et l’Assemblée nationale.
Dans le cadre d’un projet de « refondation de l’école », la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a présenté le 20 mars en Conseil des ministres un projet de loi pour « l’ouverture de l’université sur son environnement, sur la société, au monde socio-économique et à l’international ».
Il prévoit un rapprochement des classes prépas et des universités, l’instauration de quotas d’élèves des bacs professionnel et technologique dans les IUT et STS, une plus grande pluridisciplinarité en première année de licence et la poursuite du regroupement des universités au sein d’une trentaine de « pôles » interacadémiques.
Une partie des enseignants-chercheurs et des étudiants dénonce un projet de loi « inacceptable » qui ne rompt nullement avec la LRU mise en place par Valérie Pécresse en 2007. « Ce projet de loi est presque pire que ce qu’avait fait le gouvernement précédent. On attendait une rupture de la part de la gauche et finalement on se retrouve avec une LRU numéro 2 » , s’indigne Guillemin Rodary, chercheur au CNRS et membre de l’association Sauvons la recherche.
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Un temps programmé a été prévu pour les discussions des 69 articles du projet de loi Fioraso. Ils devront être votés en première lecture à l’Assemblée le 28 mai.