Les Verts votent la loi Fioraso

Le projet de loi sur l’Enseignement supérieur et la Recherche (ESR) a été adopté au Sénat par 172 voix contre 157, dans la nuit du 21 au 22 juin. Le groupe écologiste a apporté son soutien à cette réforme, bien qu’il s’y soit opposé le 28 mai à l’Assemblée nationale. Plus surprenant, les Verts sont à l’initiative d’un amendement supprimant la qualification des enseignants-chercheurs par le Conseil national de l’Université (CNU). Comme l’explique Marc Champesme, secrétaire national du Syndicat national de l’enseignement supérieur (Snesup), « cette instance est le gage d’un traitement équitable de tous les candidats au niveau national. Dorénavant, l’étape préalable du recrutement des enseignants-chercheurs se réalisera à l’échelon local ».

La suppression de la qualification avait été évoquée lors des Assises de la recherche en 2012. Certains enseignants y sont favorables. C’est un nouveau chapitre du débat sur l’autonomie des universités qui se joue là. Les partisans de la suppression vont dans le sens de l’autonomie du recrutement, mais ils défendent aussi la confiance en les dipômes nationaux qui, selon eux, devrait suffire. Deux pétitions circulent : celle des opposants à la suppression lancée dimanche par la Commission permanente du CNU rassemblait mardi plus de 10 000 signatures, celle des « pour », 84.