Amnesty accuse la Grèce de mettre en danger des immigrés
Amnesty international condamne l’attitude des autorités grecques dans leur gestion de l’immigration clandestine, dans un rapport paru le 9 juillet et intitulé Frontier Europe : « Human Rights Abuses on Greece’s border with Turkey » . L’organisation insiste sur le renvoi en Turquie de groupes de migrants, qui tentent de parvenir en Grèce, et ceci sans procéder à l’examen individuel de leur cas. Les immigrés, le plus souvent afghans et syriens privilégient le passage de la mer Egée. A cela s’ajoutent les conditions « déplorables » de détention pour ceux qui atteignent l’Union européenne après un voyage « périlleux » , où ne manquent pas les interventions des gardes côtes. Ces derniers « font preuve d’un mépris de la vie humaine» , précise l’ONG dans un communiqué, qui fait état d’une centaine de noyades depuis août 2012.
En conséquence, Amnesty appelle le gouvernement grec à mettre un terme à ces exactions. La responsabilité de l’UE n’est pas en reste de ces accusations, l’Europe devant contribuer à « améliorer les services d’accueil (de la péninsule) au lieu de boucler les frontières » . C’est pourquoi Amnesty ouvre samedi 13 juillet une semaine d’action sur ce sujet, sur l’île de Lesbos, en Grèce.