Les incidents se multiplient à Fukushima
L’entreprise Tepco, exploitante de la centrale nucléaire de Fukushima, fait face depuis quelques jours à de nombreux problèmes qu’elle tente, en vain, de masquer.
Une nouvelle émission de vapeur a été détectée ce mardi 23 juillet autour du réacteur numéro 3 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, a annoncé la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), qui exploite l’installation. Les stigmates de cet événement, qui a débuté à 9 h du matin (heure locale), ont disparu à 13 h 30, assure la société japonaise. Selon Tepco, les mesures effectuées n’ont révélé aucune augmentation d’émanations radioactives.
Jeudi dernier, de la vapeur s’était déjà échappée du réacteur numéro 3, le plus endommagé par le tsunami du 11 mars 2011. Tepco est aujourd’hui incapable d’expliquer avec certitude ce qui cause ces émissions. Selon l’opérateur japonais, les émanations de jeudi dernier pourraient en réalité n’être que la conséquence d’évaporation d’eau de pluie. Une affirmation qui peut être remise en cause : la température des installations était alors censée ne pas dépasser les 40°C. Tepco a par ailleurs avoué la semaine dernière que de la vapeur s’était déjà échappée par le passé, sans pour autant rendre l’information publique.
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La compagnie a aussi reconnu hier pour la première fois que des eaux souterraines radioactives accumulées au pied de la centrale accidentée s’étaient écoulées dans l’océan Pacifique.
Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour Tepco, dont la gestion de la crise est très souvent remise en cause. Vendredi 19 juillet, la société exploitante a aussi été obligée de reconnaître que ce ne sont pas 178, mais bien 1 973 ouvriers ayant oeuvré sur le site de Fukushima qui ont été exposés à des doses cumulées de radiation supérieures à 100 millisieverts. Il s’agit de la dose au-delà de laquelle les personnes présentent un risque accru de contracter un cancer de la thyroïde.