Union ou autonomie
Le Front de gauche est suspendu dans plusieurs villes au choix que feront les communistes de partir ou non avec le PS aux municipales.
dans l’hebdo N° 1268 Acheter ce numéro
Les municipales divisent le Front de gauche. Si la plupart des formations qui le composent souhaitent, à l’instar du Parti de gauche (PG), présenter des listes autonomes vis-à-vis du PS, la direction du PCF n’exclut pas de partir sur des listes d’union avec les socialistes. Avant tout pour préserver son réseau d’élus. Malgré des revers lors des scrutins précédents, le PCF et ses apparentés administrent encore 806 communes. Et comptent environ 13 000 élus locaux, dont de nombreux adjoints au maire dans des équipes socialistes ou radicales de gauche.
Le Parti communiste gère 38 villes de plus de 20 000 habitants. Dans ces communes, le maire sortant a la main sur le programme que sa liste défendra ; la recherche d’une entente avec le PS y est donc l’option prioritaire. Dans toutes les autres communes, en revanche, les adhérents du PCF ont jusqu’à fin octobre pour décider de présenter des candidats sur des listes conduites par le PS ou de participer à des listes autonomes Front de gauche, parfois en association avec le NPA ou EELV. Cette ligne d’autonomie a déjà été retenue, selon nos informations, par les sections communistes de 23 villes au moins. Onze d’entre elles sont actuellement détenues par la droite : Nice (Alpes-Maritimes), Marseille et La Ciotat (Bouches-du-Rhône), Lisieux (Calvados), Chartres (Eure-et-Loir), Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), Cholet (Maine-et-Loire), Calais (Pas-de-Calais), Tarbes (Hautes-Pyrénées), Toulon (Var), Avignon (Vaucluse). Dix sont dirigées par le PS : Carcassonne (Aude), Dijon (Côte-d’Or), Brest (Finistère), Grenoble (Isère), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), Pau (Pyrénées-Atlantiques), Strasbourg (Bas-Rhin), La-Roche-sur-Yon (Vendée), Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Cergy (Val-d’Oise). Et deux sont administrées par un maire EELV : Montreuil et Sevran (Seine-Saint-Denis).