Expulsions : La mobilisation des lycéens reprend
À l’appel des lycéens, certaines organisations les rejoignent.
dans l’hebdo N° 1276 Acheter ce numéro
Les lycéens l’avait annoncé : les mobilisations contre les expulsions reprendraient la semaine du 4 novembre, au retour des vacances. Certains en doutaient. D’autres le craignaient, comme le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, qui, le 4 novembre au matin, recommandait sur France Inter de ne pas bloquer les établissements. Au même moment pourtant, des lycées annonçaient des blocages, notamment à Paris et à Metz. Rebelote le lendemain, où les rangs ont forci dans la capitale ainsi qu’à Brest, Amiens, Angers, Lille, Aix, Montpellier, Nantes, Rouen, Strasbourg, Toulouse…
Les lycéens ne sont pas seuls : RESF, le Gisti, la LDH mais aussi la CGT, la FSU, la JC, la Voix des Roms, l’Unef et Solidaires Étudiants se sont joints à l’appel de l’UNL et de la Fidl. Sans compter le soutien des parents d’élèves. « Envoie ta photo pour mettre fin aux expulsions », « Signe la pétition ! », « Mobilise-toi ! », annonce le site « Leur école est ici », estampillé Unef. En plus du retour des emblématiques Leonarda et Khatchik, expulsés début octobre, les manifestants veulent voir revenir tous les élèves « expulsés en silence ». Leur revendication porte désormais sur la sécurisation de tous les jeunes en formation. « Sanctuariser les établissements, c’est bien, mais si c’est pour arrêter les jeunes une fois qu’ils ont passé la grille, quel intérêt ?, résume Juliette Chilowicz, de la Fidl. Une circulaire ne suffit pas. Il faut une loi ! »