La France en guerre au Mali
La situation est encore chaotique dans certaines villes du nord.
dans l’hebdo N° 1282-1284 Acheter ce numéro
Janvier 2013 : les islamistes qui occupent le Nord-Mali depuis plusieurs mois décident de poursuivre leur avancée et font route vers le sud du pays. Le pouvoir malien demande rapidement l’aide de la communauté internationale, et plus particulièrement de la France. Le 11 janvier, c’est le début de l’opération Serval. Il s’agit surtout d’éviter que les dernières villes remparts avant Bamako ne tombent entre les mains des islamistes. Sinon, c’est tout le Mali qui finira par basculer, et la région entière risque la déstabilisation. Rapidement, l’intervention française provoque la fuite des islamistes. Mais la libération du nord ne signifie pas le retour de la paix. Pourtant, dès avril, la France annonce un retrait progressif de ses troupes, laissant la place à une force des Nations unies essentiellement africaine : la Minusma.
Le pays parvient à organiser des élections durant l’été, portant à sa tête Ibrahim Boubacar Keïta. Mais la situation est encore chaotique dans certaines villes du nord. Les groupes islamistes n’ont en fait été que repoussés. En novembre, l’assassinat à Kidal de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, souligne de façon tragique l’insécurité qui continue à régner. Aujourd’hui, des interrogations se font entendre. Si le gouvernement français réfute l’idée d’un enlisement, il ne peut plus affirmer que la question est réglée. Le retrait des troupes n’est pas pour demain, tandis que la question touareg est loin d’être résolue.