Proche-Orient : Israël isolé
Le dossier du nucléaire iranien est repassé dans la catégorie diplomatie.
dans l’hebdo N° 1282-1284 Acheter ce numéro
La victoire spectaculaire du modéré Hassan Rohani dès le premier tour de la présidentielle iranienne, le 14 juin, a changé la donne au Moyen-Orient. Un dialogue interrompu il y a plus de trente ans entre Washington et Téhéran a repris. Conséquence : le dossier du nucléaire iranien est repassé dans la catégorie diplomatie. La conférence de Genève a abouti à un accord le 24 novembre : limitation de l’enrichissement d’uranium et porte ouverte à des contrôles impromptus, du côté iranien ; levée progressive des sanctions économiques du côté des États-Unis et de l’Europe.
Sans doute, Barack Obama n’a-t-il pas été mécontent de jouer un mauvais tour à son partenaire israélien indocile. Benyamin Netanyahou, qui rêvait d’en découdre avec l’Iran, s’est retrouvé isolé. Cela ne l’empêche pas de continuer à exiger une « option militaire » . Mais l’alibi de la menace nucléaire iranienne n’est plus très crédible. Provisoirement au moins. Fâcheux pour le gouvernement d’extrême droite israélien qui a tant besoin d’une « menace » pour jouer sur les peurs à l’intérieur du pays et pour poursuivre en toute impunité la colonisation des Territoires palestiniens. Sa seule véritable obsession.