Inégalités en hausse
Une étude livre le classement des disparités entre villes sur la pauvreté.
dans l’hebdo N° 1288 Acheter ce numéro
Le rapport de l’Inspection générale de l’action sociale (Igas), jeudi 23 janvier, révélait un pourcentage en hausse de personnes vivant sous le seuil de pauvreté en France, atteignant 14,3 % (8,7 millions de personnes, le taux le plus haut depuis 1997). L’étude du Centre d’observation et de mesures politiques d’action sociale (Compas), publiée mardi 28 janvier, détaille plus précisément les disparités entre les villes. Une étude établie suivant les données fiscales et tenant compte des prestations sociales. Ainsi, à Roubaix, 45 % des ménages sont considérés comme pauvres, avec moins de 977 euros par mois. Suivent Saint-Pierre, à la Réunion (43 %), et Fort-de-France (33 %), en Martinique. Le sud de la France métropolitaine est fortement touché, notamment Béziers (33 %), Perpignan (32 %) et Avignon (30 %). Paris se situe dans la moyenne nationale, avec 14 %, un taux de pauvreté grimpant à 50 % dans les quartiers de la Goutte-d’Or ou de La Villette, comme dans le IIIe arrondissement marseillais.
Dans l’ensemble, sur les 100 plus grandes communes (au-dessus de 50 000 habitants), le taux varie de 7 à plus de 40 %. En fouillant du côté des petites villes, Clichy-sous-Bois, Grigny, Denain et La Courneuve souffrent le plus. À l’opposé, Neuilly-sur-Seine, Rueil-Malmaison et Versailles connaissent un taux de seulement 7 %. Des chiffres à méditer au moment des municipales.