Parutions de la semaine
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Violences politiques
Europe et Amérique 1960-1979
Ivan Carel, Robert Comeau et Jean-Philippe Warren (dir.), éd. Lux, 336 p., 20 euros.
Guérillas en Amérique latine, Weather Underground, Rote Armee Fraktion (RAF), Brigades rouges, Irish Republican Army (IRA)… Les années 1960 et 1970 furent celles de la « lutte armée » ou, si l’on reprend le langage des États, celles du terrorisme « de gauche ». On sait que celui de droite exista aussi, n’hésitant pas, pour sa part, à recourir aux massacres de masse. Cet ouvrage collectif se penche surtout sur les mécanismes du passage à la violence armée à l’extrême gauche, des deux côtés de l’Atlantique, et les réponses sécuritaires. Il retrace l’histoire de ces groupes, de l’engagement armé au « deuil » de la violence, avec sur ce point une intéressante contribution de l’une des meilleures spécialistes françaises de la question, Isabelle Sommier (Paris-I).
Situations, III
Littérature et engagement (février 1947-avril 1949)
Jean-Paul Sartre, nouvelle édition revue et augmentée par Arlette Elkaïm-Sartre, Gallimard, 466 p., 25 euros.
Arlette Elkaïm-Sartre, fille adoptive du philosophe, poursuit son travail de refonte et de réédition des volumes des Situations, qui regroupent les principaux textes d’interventions, articles, tribunes, préfaces ou essais épars, écrits à partir de 1944. Ce troisième tome est celui du chef de file de l’existentialisme au sommet de sa gloire. Il compte essentiellement l’important essai Qu’est-ce que la littérature ?, qui retrace le rôle très particulier de cet art en France depuis le XVIIe siècle, où Sartre justifie son choix d’une littérature engagée. Mais aussi des textes inédits sur la création d’Israël ou la guerre d’Indochine, toutes deux en gestation.
Le Parti socialiste unifié
Histoire et postérité
Noëlline Castagnez, Laurent Jalabert, Marc Lazar, Gilles Morin et Jean-François Sirinelli (dir.), Presses universitaires de Rennes, 336 p., 18 euros.
Issu d’un colloque qui s’est tenu en novembre 2010 au Centre d’histoire de Sciences Po, cet ouvrage, après diverses publications sur le PSU ces dernières années, est sans doute l’un des plus complets sur ce parti qui marqua profondément la gauche à partir de sa création, en 1960, en particulier durant la fin de la guerre d’Algérie. Les auteurs des nombreuses contributions comptent parmi les meilleurs spécialistes de la « deuxième gauche » et de ses rapports avec les autres formations progressistes, politiques ou syndicales (outre ses coordinateurs, Xavier Vigna, Frank Georgi, Alain Bergounioux, Hélène Hatzfeld…). Et on lira avec un intérêt particulier le dernier chapitre sur la « postérité » des idées du PSU, de l’autogestion à l’écologie politique.
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