Objectif : 800 nouveaux abonnés !
L’assemblée annuelle de l’association Pour Politis, réunie le 8 février, a donné le coup d’envoi d’une campagne décisive d’abonnements pour pérenniser notre journal.
dans l’hebdo N° 1291 Acheter ce numéro
A Politis , on essaie de tirer les leçons de l’histoire. Notamment, la nôtre. Et nous avons au moins appris ceci : nous devons compter d’abord sur nous-mêmes. « Nous », notre équipe, et « vous », nos lecteurs. Et, en premier lieu, ceux d’entre vous qui ont choisi d’adhérer à Pour Politis, la bien nommée. Forts de cette expérience, nous attendons chaque année avec impatience l’assemblée de notre association qui, rappelons-le, est l’actionnaire principal de Politis (à 65 %) et, pour nous, un gage d’indépendance et de démocratie interne qui nous situe pleinement dans l’économie sociale. Ce rendez-vous est toujours l’occasion de juger du moral des troupes, et d’un riche échange sur la situation du journal, son contenu, sa stratégie, son avenir. Mais il y a de bons crus et de moins bons.
Informée de la situation du journal, l’assemblée générale de Pour Politis, réunie le 8 février à Paris, a décidé d’engager immédiatement une vaste campagne d’abonnements. D’ici à la fin de l’année 2014, ce sont huit cents abonnements supplémentaires, de préférence en prélèvement automatique, qui sont nécessaires pour assurer la pérennité et l’indépendance du titre. L’assemblée générale en appelle à tous les adhérents et aux lecteurs afin qu’ils se mobilisent pour la réalisation de cet objectif. Elle demande au bureau de l’association de tenir les lecteurs régulièrement informés de l’état de la campagne.
(Motion adoptée à l’unanimité)
Pascale Bonnardel a aussi répondu à des questions sur la maquette et l’iconographie et, plus généralement, sur le « rythme » du journal. Un débat plus classique s’est instauré entre lecteurs qui se plaignent d’un « manque d’informations sur le Front de gauche » (merci Aurel…) et d’autres qui, au contraire, reprochent à Politis d’être « trop politicien ». Certains ont regretté que nous n’ouvrions pas davantage de débats de fond, à l’instar de revues comme Vacarme ou Lignes. Olivier Doubre, responsable des pages « Idées », a rappelé que « Politis n’est pas une revue ». Nous sommes cependant convaincus que « la résistance » à la politique libérale, aussi nécessaire soit-elle, n’est pas suffisante, et qu’il faut développer des thèmes sur un « changement de logiciel » : décroissance, relation au travail, productivisme, etc. Bernard Langlois a suggéré que les débats lancés sur le papier soient approfondis sur le site, comme nous l’avons fait autour de la question des finances locales.
Des critiques ont été émises sur l’insuffisance de notre couverture des DOM-TOM et de la décolonisation. Une lectrice a noté que l’on est aujourd’hui saturé d’actualité. Elle a dit attendre des débats autour des cultures alternatives et de l’économie sociale et solidaire. Thierry Brun a souligné qu’un hors-série est chaque année entièrement consacré à ces sujets. Un lecteur a regretté que l’on « vende mal » nos informations inédites, insuffisamment mises en valeur. Quelqu’un a déploré que l’on ne traite pas le sport, pourtant fait majeur de société. Une lectrice nous a trouvés « trop parisiens » … Bien d’autres choses encore ont été dites. Les adhérents de Pour Politis recevront un compte rendu plus détaillé dans les prochains jours. Mais, s’il fallait dégager un trait dominant, ce serait peut-être cette demande de réflexion sur les sujets de fond. Signe des temps sans doute. Enfin, plusieurs lecteurs se sont proposés pour nous aider directement en nous apportant leur compétence. Ils sont les bienvenus. Nous avons ensuite évoqué la situation économique du journal. Pas encore dramatique, mais tout de même préoccupante. En 2013, la crise du papier et de la distribution qui frappe tout le monde (voir Libé ) ne nous a pas épargnés. La perte de 99 000 euros est presque entièrement imputable à la vente au numéro, alors que les abonnements se maintiennent et que les abonnements Web, encore marginaux, progressent doucement.
La conclusion s’impose. Pour sauver et pérenniser Politis, une seule solution : l’abonnement. Et principalement par prélèvement automatique (PA). Il nous faut huit cents abonnements supplémentaires en PA d’ici à la fin 2014. Un objectif parfaitement réalisable avec cette force de frappe que constitue l’association. Pour marquer le coup d’envoi de notre campagne, nous avons proposé au vote une brève motion qui a été adoptée à l’unanimité (voir ci-dessous). Par ailleurs, nous avons insisté sur la possibilité de nous aider via l’association Presse et Pluralisme, comme cela se fait déjà avec un certain bonheur depuis quelques mois.
[^2]: La matinée avait été consacrée au compte rendu d’activité de l’association et au vote du quitus accordé, évidemment, sans l’ombre d’une hésitation au président et au trésorier.
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