Un militant à la tête d’Andrésy ?

Le parcours de Philippe Laville en fait le candidat idéal de la liste citoyenne CEAS.

Patrick Piro  • 13 février 2014 abonné·es

«B onne journée, commente Philippe Laville au téléphone. J’ai convaincu un jeune Franco-Marocain et une femme issue des quartiers populaires d’entrer en position éligible sur la liste. On sent qu’une véritable écoute s’installe. » Quand ses collègues échangent entre eux avec vivacité, lui observe puis prend la parole d’une voix douce et résolue. « Un homme de liant, un partageur obstiné et dévoué », commente Élisabeth Dousset. « Il ne divise pas, il instille une vraie humanité. Tout aussi formidablement rassembleur que défenseur de ses valeurs, commente Bernard Champagne. Il ne recherche pas le consensus mou, mais la construction de points de vue partagés et exigeants. »

Il serait parfois têtu, mais ce fut rapidement une évidence pour ses compagnons de route municipale : Philippe Laville, à la fibre sociale et écologiste affirmée, passionné de démocratie participative et indépendant des partis, avait toutes les qualités pour mener la liste citoyenne Construire ensemble un Andrésy solidaire (CEAS). Pour une désignation d’autant mieux partagée « qu’il n’a pas de goût pour le pouvoir », souligne Bernard Champagne.

D’ailleurs, Philippe Laville, jeune retraité de l’Éducation nationale, prévoyait d’aller cultiver l’amour de la chanson française et de ses petits-enfants dans le Sud de la France, après une vie d’engagement au sein du monde associatif syndical, mutualiste et politique. « Ma compagne m’a fortement encouragé à accepter de me présenter. S’il n’y avait pas eu cette forme de binôme… » Une collégialité qui lui est chère : il a fait accepter à son équipe l’idée d’abandonner le système des délégations municipales, pour casser la formation de baronnies par les adjoints aux maires. Andrésy serait dotée dans chaque secteur d’élus travaillant en paire. Philippe Laville a aussi convaincu les futurs élus de la liste d’abandonner leurs indemnités forfaitaires, qui deviendraient des compensations pour perte de revenu. « Je ne vais quand même pas prétendre à des émoluments alors que je touche une retraite ! », s’élève celui qui affirme vouloir « permettre plutôt que promettre ».

Politique
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