Peine de mort : Toujours plus d’exécutions

Si moins de pays appliquent la peine capitale, le nombre d’exécutions est en hausse, selon Amnesty International.

Lena Bjurström  • 27 mars 2014 abonné·es

Électrocution, décapitation, pendaison, injection létale et peloton d’exécution… En 2013, au moins 778 condamnés à la peine capitale ont été exécutés dans le monde, selon le rapport annuel d’Amnesty International publié le 27 mars. Une augmentation de près de 15 % par rapport à l’année passée. Mais cette hausse ne va pas à l’encontre de la tendance mondiale à l’abolition, précise l’ONG. En effet, seuls quelques pays sont responsables de cette augmentation, notamment l’Iran (369) et l’Irak (169). Aux États-Unis, sans surprise, le Texas est à lui seul responsable de 41 % des 39 mises à mort. Les exécutions ont également repris en Indonésie, au Nigeria, au Koweït et au Vietnam.

Des « crimes politiques » à l’adultère, en passant par le blasphème et le trafic de stupéfiants, les motifs de condamnations à la peine capitale sont loin de se résumer au meurtre, note Amnesty. Et les exécutions publiques restent pratiquées en Arabie saoudite, en Corée du Nord, en Iran et en Somalie. Au total, 22 pays ont exécuté des prisonniers en 2013. Ils étaient 37 en 1994. Une évolution positive que l’ONG tient à souligner. « Ces États qui s’accrochent à la peine de mort se situent du mauvais côté de l’histoire et sont, en réalité, de plus en plus isolés », a déclaré dans un communiqué la secrétaire générale d’Amnesty International, Salil Shetty. Reste que les chiffres de l’ONG ne prennent pas en compte les exécutions en Chine. Le géant asiatique ne publie pas de statistiques, mais serait responsable de « plusieurs milliers » de morts chaque année, selon une estimation d’Amnesty.

Société
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