A Gaza, la non-violence prend l’eau
Une explosion a partiellement coulé le bateau de solidarité internationale Arche de Gaza , dans le port palestinien.
A 3h45 dans la nuit du 28 au 29 avril, la personne de garde sur le bateau aurait été alertée par téléphone d’une attaque «imminente» , selon un communiqué de l’association Gaza’s Ark. L’explosion a lieu cinq minutes plus tard, coulant partiellement l’embarcation. La personne de garde n’est pas blessée, mais est transportée à l’hôpital pour des examens.
Gaza’s Ark fait partie de la coalition internationale de la Flotille de la Liberté, projet de lutte non-violente contre le blocus de Gaza. Ce bateau était destiné à exporter des biens produits par des Gazaouis, à destination des marchés mondiaux.
«Nous allons discuter avec nos partenaires de la réponse à donner à cet acte de lâche terrorisme, mais notre position reste claire : Ni cette attaque, ni une autre ne réussirons à mettre un terme à nos efforts pour briser le blocus de Gaza» , a déclaré le chef du projet Mahfouz Kabariti.
Même esprit de détermination chez Ehab Lotayef, membre du comité de pilotage du projet, qui pointe la responsabilité d’Israël : «D’autres bateaux des flotilles de la liberté ont été sabotées par Israël. Cette attaque se produit alors que nous étions sur le point de naviguer. Mais on peut couler un bateau, pas un mouvement ni notre détermination.»
En mai 2010, lors d’une tentative d’importation de biens à Gaza, par la même coalition, neuf activistes turcs ont été tués dans des affrontements avec les forces israéliennes.
Le blocus mené par l’État hébreu contre Gaza dure depuis 2006.