Parutions de la semaine
dans l’hebdo N° 1304 Acheter ce numéro
Revue Contretemps
N° 21, 2e trimestre 2014, éd. Syllepse, 224 p., 13 euros.
À la veille des élections européennes, Contretemps, revue fondée par le regretté Daniel Bensaïd, livre un dossier « L’Europe en questions ». Après un appel à « refaire l’Europe », par Francis Sitel et Antoine Artous, la discussion s’engage entre Pierre Khalfa et Stéphanie Treillet (Front de gauche), d’un côté, et François Sabado (NPA), de l’autre, notamment autour de l’euro et de l’improbable Europe sociale. On lira enfin le magnifique poème de l’écrivain antillais Patrick Chamoiseau, « Ce que nous disent les gouffres », sur Lampedusa, petite île sicilienne où arrivent tant de migrants dont les bateaux coulent trop souvent. Un numéro riche, tourné vers l’international, avec d’autres articles consacrés à l’Ukraine, l’avenir de Cuba, l’Amérique latine, le Mali ou la Russie de Poutine.
Le Bel Avenir de l’État providence,
Éloi Laurent, éd. Les liens qui libèrent, 156 p., 15,50 euros.
Éloi Laurent, économiste à l’Observatoire français des conjonctures
économiques (OFCE), montre que le démantèlement de l’État providence en Europe et en France serait une faute à l’égard des générations présentes et futures, un reniement historique. Car deux valeurs européennes émergent nettement entre la fin du XIXe siècle et le début du XXIe : la justice sociale et le développement soutenable. L’auteur défend l’écologie « parce que c’est une protection sociale » et redessine l’espace de l’État providence, qui procède d’un siècle de progrès social et de développement humain.
L’Europe, c’est nous !
Édouard Gaudot et Benjamin Joyeux, éd. Les petits matins, 144 p., 12 euros.
L’Europe est ce que nous décidons d’en faire, affirment l’historien Édouard Gaudot et le juriste Benjamin Joyeux. Les deux écologistes pointent la dégradation économique et sociale accélérée de ces dernières années et estiment que la réponse à la crise de civilisation que nous vivons ne peut être le retour aux frontières nationales ni aux anciennes politiques, qu’il s’agisse de mesures keynésiennes expansionnistes de relance par la dépense publique ou de plans d’austérité orthodoxes et monétaristes, c’est-à-dire de relance par la réduction de la dépense publique. Les auteurs défendent une Europe comme outil de politique de civilisation pour mettre en œuvre des mesures de coopération économique et de solidarité transnationale plutôt que de mise en concurrence.
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