Ukraine : une offensive à haut risque
Depuis l’aube, les forces ukrainiennes tentent de reprendre le contrôle de la ville de Slaviansk, dans l’est de l’Ukraine. Kiev a perdu son autorité sur ce bastion des insurgés pro-russes depuis plus de deux semaines. Onze observateurs de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) y sont détenus.
Après plusieurs échanges de tirs aux abords de la ville, deux helicoptères ont été abattus et deux militaires tués. Le ministre ukrainien de l’Intérieur, Arsen Avakov, dénonce sur sa page Facebook le recrutement de mercenaires professionnels par les pro-russes et le « recours à l’artillerie lourde » . Côté pro-russe, la porte-parole des séparatistes, Stella Khorosheva, a fait état d’un militant tué et de plusieurs blessés.
Les perspectives de sortie de crise, déjà minces, sont de plus en plus incertaines. Le Kremlin a déclaré que cette offensive, qu’il désigne comme un « raid de représailles » , met fin à l’accord de Genève, qui prévoyait un désarmement des milices. Signé mi-avril, l’accord n’avait d’ailleurs jamais été appliqué. Les milices sont toujours là et les troupes russes encore massées à la frontière. Les suites données à cet assaut dans les heures qui viennent seront décisives.
Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.
Faire Un Don