L’insatiable Pierre Gattaz
Le patron du Medef exige encore de nouvelles mesures.
dans l’hebdo N° 1313-1315 Acheter ce numéro
Pierre Gattaz en veut toujours plus. Le patron du Medef estime que le pacte de responsabilité – qui prévoit 50 milliards d’euros d’économies pour financer plus de 30 milliards de baisses d’impôts et d’exonérations de cotisations patronales – « ne suffira pas à redresser la France ». Laquelle est dans une situation économique « catastrophique ». « C’est la moitié de ce qu’il faudrait faire pour être compétitifs avec nos voisins », assure Pierre Gattaz dans un entretien au Figaro (21 juillet), car « la croissance n’est pas là ! Il n’y a plus d’investissement et plus d’embauches ».
Deux semaines après la conférence sociale qui s’est achevée par le boycott de quatre syndicats (CGT, FO, FSU et Solidaires), le patron des patrons a annoncé qu’il compte sur la phase 2 du pacte de responsabilité, adopté le 16 juillet. Sans attendre la mise en place de la première étape du pacte, il révèle que, lors de son université d’été, prévue les 27 et 28 août, le Medef présentera « une douzaine de “mesures turbo” » pour « générer de l’emploi rapidement ». Pierre Gattaz souhaite que le gouvernement de Manuel Valls abandonne « la taxe à 75 % sur les très hauts revenus », qu’il lève l’interdiction du travail du dimanche et après 21 heures, et propose d’autres mesures antisociales pour la rentrée. François Hollande et Manuel Valls n’ont pas protesté.