Périscolaire : Des réalités inégales
Puisque la réforme des rythmes scolaires est passée, comment faire pour mettre en place un périscolaire de qualité ? Avec quels moyens et quelles visées ?
dans l’hebdo N° 1316 Acheter ce numéro
La mise en place de la réforme des rythmes scolaires a été chaotique à Paris en 2013. Les parents d’élèves n’avaient reçu le programme des activités périscolaires que la veille des vacances. Cette année, les villes (80 %) qui n’étaient pas passées à la semaine de 4,5 jours vont devoir mettre en place de nouveaux emplois du temps. Or, combien d’entre elles pouvaient se targuer d’avoir informé les familles, centres de loisirs et associations concernées par la réforme avant l’été ? Quelques-unes ont certes proposé des activités « poterie » ou « anglais » sur le « nouveau temps périscolaire dégagé par la réforme », mais payantes, quand le décret d’application préconisait la gratuité. Et plusieurs d’entre elles se sont contentées d’annoncer des « NAP » (nouvelles activités périscolaires) ou des « goûters créatifs » sur leurs brochures d’inscription. Un bon nombre ont lancé de nouvelles concertations qui, le temps qu’elles aboutissent, laissent encore dans l’inconnu, fin août, parents d’élèves, animateurs et enseignants. C’est pourquoi ce dossier sur la rentrée a choisi de se concentrer sur le périscolaire. Soit ce temps d’éducation qui n’est pas l’école mais se tient avant ou après l’école, éventuellement avec ou dans l’école. Puisque la réforme des rythmes scolaires est passée, comment faire pour mettre en place un périscolaire de qualité ? Avec quels moyens, en particulier humains ? Et quelles visées ? Quelles sont les villes qui joueront le jeu et feront au mieux avec peu et celles qui proposeront un périscolaire a minima, faute de moyens ou de volonté politique ? Et en quoi cette réforme peut-elle réduire les inégalités ?
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