Eau de Paris dénonce des permis douteux
Eau de Paris et plusieurs collectifs se mobilisent contre un projet de recherche d’hydrocarbures dans l’Yonne.
dans l’hebdo N° 1324 Acheter ce numéro
Eau de Paris, l’opérateur public en charge de la distribution de l’eau dans la capitale, a demandé le 14 octobre à Ségolène Royal « le retrait immédiat » d’un projet de recherche d’hydrocarbures dans l’Yonne. Selon sa présidente, Célia Blauel, une « partie majeure du périmètre de Cézy », dans l’Yonne, « s’étend sur les aires d’alimentation de captage des sources dont Eau de Paris assure la gestion », et « la réalisation du projet de forage […] aurait des effets désastreux sur la qualité de ressource en eau » . Onze dossiers de permis de recherche de mines d’hydrocarbures liquides ou gazeux « conventionnels », et sans avoir recours à la fracturation hydraulique, ont été proposés ces derniers jours à la consultation publique.
Or, une quarantaine de collectifs opposés aux hydrocarbures de schiste soupçonnent, en réalité, que ces demandes de permis portent sur les hydrocarbures non conventionnels, comme les gaz de schiste. Aussi ont-ils demandé à Ségolène Royal de les rejeter. Et l’Association départementale de défense de la nature et de l’environnement de l’Yonne a dénoncé une « consultation publique minimale, quasi confidentielle et une « activité [qui] se révèle catastrophique pour l’environnement ». Un combat similaire a déjà porté ses fruits, puisque, début octobre, à la suite de la mobilisation des élus du parc naturel régional du Luberon, la ministre de l’Écologie a rejeté une demande de permis de forage dans ce parc.