Henri Emmanuelli : « Les touristes ne viennent pas tout seuls ! »

Henri Emmanuelli, président PS du conseil général des Landes, espère la création de 200 à 300 emplois.

Patrick Piro  • 4 décembre 2014 abonné·es
Henri Emmanuelli : « Les touristes ne viennent pas tout seuls ! »
© Photo : Michel Soudais

« Ce qui m’a choqué, c’est que les opposants étiquettent cet aménagement “projet inutile”. Depuis des décennies, la Sepanso monte systématiquement au créneau contre de telles initiatives portées par les pouvoirs publics. C’est épuisant. Ainsi, le département a dû renoncer au Club Méditerranée il y a vingt ans. Il est pourtant facile de constater que nous n’avons pas contribué à bétonner le littoral depuis tout ce temps.

Les Landes souffrent de la crise. Or, leur atout économique, c’est le tourisme : 20 millions de nuitées par an, un milliard d’euros de chiffre d’affaires, 20 000 emplois. C’est donc dans ce secteur, le plus productif en embauches, que je recherche en priorité de l’activité pour le département. Et les touristes ne viennent pas tout seuls, il leur faut des équipements attractifs !

La demande est venue à l’occasion de l’attribution à la France de la Ryder Cup 2018, l’équivalent pour le golf d’une coupe du monde pour les sports de ballon. Parmi les conditions : que le pays d’accueil crée de nouvelles destinations de standing, dotées d’habitats permanents et de capacités d’accueil touristique.

J’ai pensé que c’était une occasion à saisir. Et nous l’avons fait en accord avec tous les golfs de la côte basque, appuyés par la Fédération française de golf. Voyez Palm Spring, en Californie : pour attirer les golfeurs, notamment de l’étranger, il faut multiplier les parcours dans une même région. Et qu’on ne me dise pas qu’il s’agit d’un projet de luxe : le monde du golf a évolué, on y voit des pratiquants de toute sorte.

Quant à l’impact environnemental, la forêt coupée sera compensée une fois et demie, voire plus. En outre, la décision ne sera prise qu’à la fin 2015, à ­l’issue d’une année de consultation et avant enquête publique. D’ici là, nous espérons avoir trouvé des investisseurs.

Si ce complexe voit le jour, il générera 200 à 300 emplois. Même logique avec le projet de bassin de surf à vagues artificielles, à quelques kilomètres de là : je me bats pour être le premier en France à décrocher ce type d’équipement, qui attirera des surfeurs de toute l’Europe. »

Écologie
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